Visites diplomatiques
Dochambé 25 mizan 1384 (17 octobre 2005), visite à l'ambassade du Japon, qui est l'un des financeurs des projets MRCA, pour les associer à notre célébration. J'ai été conviée à cinq heures trente, heure à laquelle la nuit s'annonce maintenant. Pour accéder au quartier des ambassades, il faut laisser sa voiture sur un parking à l'extérieur d'une enceinte cernée de blocs de béton, puis se diriger à pied dans un entrelacs d'allées agrémentées tous les trente mètres de guitounes avec gardes soupçonneux, inquisiteurs et en fait incapables d'orienter le quidam perdu que je suis. Je fais plusieurs allers-retours avant de me trouver à l'entrée du bunker japonais...
Quand j'en ressors, il fait nuit noire et je dois refaire le trajet dans la lumière de projecteurs qui me suivent du haut des miradors, sous l'oeil des caméras de surveillance...!
Toutes ces précautions ne protègent pas des roquettes, on l'a vu...
Séchambé 26 mizan 1384 (18 octobre 2005), l'Ambassadeur de France s'est invité au bureau de MRCA, pour "s'imprégner" de l'organisation avant de s'en faire l'écho pour notre vidéo. Il s'annonce pour dix-huit heures, ce qui est le moment où l'on ne trouve plus un Afghan dans la rue ou les bureaux, tout occupés qu'ils sont à célébrer la rupture du jeune. Ça ne gêne pas notre petit groupe d'expatriés (Amélie, Jean-Michel et moi), car nous avons pris l'habitude de rentrer à la guest house nous faire un casse-croûte vers deux heures, pour reprendre le travail jusque vers sept-huit heures.
Mais aujourd'hui nous ne sommes pas restés seuls : à cinq heures et demie, heure officielle de l'iftar, est arrivé le Dr. Stanekzaï, notre DG, avec tout un paquetage de mets préparés par son épouse (pourtant nouvellement accouchée depuis moins d'une semaine) afin de pouvoir concilier dignement les impératifs et de la religion et du travail. Nos estomacs occidentaux ont donc dû ingurgiter un deuxième repas en moins de deux heures...
Quand arrive l'Ambassadeur, nous sommes prêts pour le recevoir comme si de rien n'était, c'est-à-dire autour de petits gâteaux et de thé... auxquels il faut aussi faire honneur, bien sûr !
Puis nous sommes tous allés en visite au RSU, le service de chirurgie réparatrice géré par MRCA dans l'hôpital de Maïwand, dont le directeur, Khalil, nous a accueillis ... avec des petits gâteaux et du thé...
Le soir, nous n'avons pas dîné !

Directeur Général et Ambassadeur en visite au RSU
   Directeur Général et Ambassadeur en visite au RSU

Tchahr-chambé 27 mizan 1384 (19 octobre 2005), l'Ambassadeur nous attendait à deux heures dans son bureau pour le "mettre en boîte". Pour être sûre d'être à l'heure, j'avais donné rendez-vous à Jamshid à une heure... Ça a marché, mais tout juste...!
Pandj-chambé 28 mizan 1384 (20 octobre 2005), c'est le site des missions des Nations Unies que je visite aujourd'hui, pour rencontrer l'interlocuteur de MRCA au UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population), qui finance des centres d'urgences gynécologiques dans les districts reculés du Logar. Les contraintes UN sont encore plus draconiennes qu'ailleurs : j'ai dû laisser mon appareil photo en consigne au poste de sécurité et me suis trouvée à marcher presqu'un un kilomètre avant d'atteindre le lieu de mon rendez-vous... Quand il fait beau, comme aujourd'hui, passe encore, mais sous la pluie, bonjour l'accueil !
En fin de journée (sept heures trente pour nous, cinq heures chez vous), je trouve PL sur le chat, et A. pratiquement en même temps (juste pour m'envoyer un petit mot doux... merci!). Avec PL, j'en profite pour lui demander de m'envoyer un pull, parce que le temps s'est sérieusement rafraîchi... Pour s'assurer qu'il a bien trouvé celui que je veux, PL branche sa webcam, ...ce qui permet à mes collègues de faire sa connaissance en direct !
Le soir, nous profitons des talents culinaires de Hadji, notre nouveau tchowkidar (il remplace Mouchtaq qui a déclaré forfait), avec un polow agrémenté de bamiah... un délice !
Djouma 29 mizan 1384 (21 octobre 2005), dans la maison il fait maintenant trop froid pour rester sans bouger, à lire par exemple... Mais dehors au soleil, il fait encore trop chaud... Dur, dur !
Chambé 30 mizan et yakchambé 1er aqrab 1384 (22 et 23 octobre 2005), j'ai failli vous oublier, tellement j'étais occupée à fignoler quelques documents. En particulier, voici une carte des implantations de MRCA que j'ai composée à partir d'un patchwork de fonds trouvés chez les spécialistes des Nations Unies.
Elle risque d'être longue à s'afficher... mais je préfère vous mettre une version lourde, sinon vous ne verrez rien. Les points rassemblés sous les noms de districts où MRCA travaille (Azra - où je suis allée il y a trois semaines, Mohammad Agha, Pol-e Alam, Khushi et Kharwar - une partie du district de Charkh) sont des "postes de santé" pour lesquels je n'ai pas encore trouvé une localisation exacte, mais ils sont bien là quelque part dans le paysage.
Implantations de MRCA
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