Coordinatrice 20ème anniversaire pour MRCA
Lundi 28 sombola 1384, 19 septembre 2005, Amélie est arrivée ce matin comme une fleur, par l'avion d'Ariana qui fait la ligne Frankfort-Kaboul. Elle est restée se reposer à la guest alors que je pars au bureau de MRCA. Voici d'ailleurs l'adresse du site que je suis en train de construire pour eux : http://www.mrca-asso.org. Il doit être terminé fin octobre, au moment du lancement des festivités qui marquent les vingt ans d'activité de l'association au service des Afghans. J'espère que vous pourrez le trouver sans problème, car le serveur (celui qui héberge aussi ce blog) donne quelques signes de faiblesse en ce moment :(
Séchambé 29 sombola à pandjchambé 31 sombola 1384 (20 au 22 septembre 2005), ma courte semaine de travail se passe à finaliser les termes de la réalisation de la video qui doit servir à la célébration. Ça a traîné depuis trois mois, et maintenant les délais sont très courts. Le contrat (passé en fait avec une société privée qui reprend les activités d'Aïna, défaillante) est finalement signé jeudi soir, juste avant le week-end !
Le tournage de rushs dans les sites de MRCA va me donner l'occasion d'aller dans le Logar, où se situe leur programme principal actuellement : la mise en place dans cette province (proche de Kaboul mais culturellement isolée dans les premières montagnes pachtounes, dans la direction de Gardez) d'un réseau d'hôpitaux, cliniques et dispensaires qui doit fournir à la population un minimum de services sanitaires.
Le rythme des journées a changé : je passe le plus clair de mon temps au bureau MRCA entre huit heures du matin et sept heures le soir (sauf quand je décide de marcher un peu, et rentre à pied avant la nuit, qui est noire dès six heures). A la guest, le soir ou le week-end, il devient difficile de travailler : il n'y a maintenant d'électricité publique que deux ou trois heures dans la soirée, et l'on en profite pour dîner et écouter un peu de musique. Le reste du temps, il faudrait faire fonctionner le générateur, ce qui n'est pas supportable toute la journée, et peu souhaitable pendant que certains dorment. Je ne dispose donc que des deux grosses heures d'autonomie de mon (super tout neuf) portable pour vous écrire.
Mardi soir, vernissage au FCCS (Fondation pour la Culture et la Société Civile) d'une exposition de photos consacrées à la drogue en Afghanistan. Zalmaï, le jeune et talentueux photographe, est un cousin de Michel. Il est aussi l'auteur d'une précédente série photographique sur le retour des réfugiés que j'avais vue à Genève au printemps 2004, et dont le livre fait partie de ma bibliothèque balnéolaise. Et puis, j'ai retrouvé là un passager avec lequel j'avais échangé quelques mots au cours du vol Ariana qui m'a amenée il y a quinze jours ; j'ai découvert qu'en fait c'est le photographe Abbas, qui présentait et publiait certaines de ses photos dans Jeune Afrique, en 1975.
Jeudi soir, la maisonnée dîne à L'Atmosphère, le restaurant français hype avec piscine de Qala-e Fatullah, où est maintenant installé Michel, dans l'attente d'un éclaircissement de ses projets. J'aurais peut-être mieux fait de rester à la maison, pour profiter des quelques heures d'électricité...
Djouma et chambé 1 et 2 mizan 1384 (23 et 24 septembre 2005), le week-end se traine lamentablement, entre les lendemains de fête de mes colocataires et l'absence d'électricité. Je saute sur mon ordinateur dès que le générateur est mis en marche, en général pour faire tourner la machine à laver... Vu l'état des victuailles laissées au réfrigérateur (qui ressemble plus pour l'instant à une armoire chambrée pour cultures microbiologiques), je pense qu'on pourrait prévoir un cycle régulier minimum d'allumage... trois heures le matin, trois l'après-midi, par exemple ?
Yakchambé 3 mizan 1384 (25 septembre 2005), l'équipe de tournage devait passer à dix heures pour préparer le programme de la semaine (et accessoirement recevoir le premier versement de leur contrat). Ils sont finalement arrivés à trois heures et demie ...parce que Ajmal, le producteur, devait honorer la fête de ses fiançailles tenues durant le week-end. Une telle célébration dure plusieurs jours et reste une obligation absolue, ici. Il est décidé de se rendre dans le Logar dès mardi, pour être à Azra, un des sites les plus reculés de MRCA, en même temps qu'une équipe internationale qui doit y faire des évaluations.
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